(1) 

les formes invariables du participe passé d’«avoir» conjuguées avec «avoir» («avoir eu»), présentes dans tous les parlers valaisans,

(2)

les formes du participe passé d’«être» conjuguées avec «être» («être eu») qui peuvent s’accorder en genre et en nombre avec le sujet du verbe, attestées dans nos matériaux dans 11 parlers valaisans sur 21, surtout dans l’est du domaine, mais aussi à Liddes et aux Marécottes.

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les formes qui maintiennent une structure bisyllabique (comme en ancien français ëu ; < lat. *habūtu), avec ou sans maintien du [v] resultant du -b- intervocalique latin (pour cette question, voir aussi les formes de l’imparfait d’«avoir», carte n° 52230):

• [aˈʊ], [aˈʊp] (avec une diphtongue durcie), et des formes féminines analogiques du type [aˈʊʃa, aˈʊɡʃa], etc. à Lens, Montana et St-Jean,
• [ajˈaʊ], etc. à Bionaz (sans formes féminines),
• [ɑvˈy], etc. à Torgnon et [œːvy] à Sixt.

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les formes ayant agglutiné un [ʒ] initial d’origine analogique, propagé probablement à partir de la consonne de liaison dans des syntagmes du type [n ʒ y, no ʃʒ y] ‘nous avons eu, nous sommes eu’ (cf. GPSR 1, 162a):

• avec maintien du timbre [u] dans les parlers du Valais épiscopal qui n’ont pas conservé de forme bisyllabique: [ʒu], [ʒuk] (avec diphtongue durcie) et des formes féminines analogiques [ʒˈukʃa], etc. à Chalais, Évolène, Hérémence et Miège, partiellement à Arbaz et à Nendaz,
• avec passage de la voyelle à [y] dans les parlers du Valais central: Savièse, Conthey, Fully et en partie Arbaz sur la rive droite du Rhône, Lourtier et en partie Nendaz sur la rive gauche.

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les formes ayant agglutiné un [z] initial qui s’expliquent de la même manière que les formes en [ʒ], avec une évolution phonétique divergente de la consonne de liaison, dans plusieurs parlers occidentaux: Vouvry, Troistorrents, Val-d’Illiez, Orsières et Chamoson; les formes en [z] et en [ʒ] sont co-présentes dans une zone de transition constituée dans nos données par les parlers d’Isérables et de Liddes.

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les formes ayant agglutiné un [t] initial d’origine analogique, propagé probablement à partir de la consonne de liaison dans des syntagmes du type [l t y] ‘ils ont eu’, [l ɛt y] ‘il est eu’, etc. (cf. GPSR 1, 162a) aux Marécottes.

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les formes en [y], rares dans nos matériaux (attestations isolées à Sixt, la Chapelle-d’Abondance, Lourtier, Arbaz, Miège et Évolène), identiques à la forme du participe passé d’«avoir» en français moderne, et qui pourraient être influencées par celui-ci.